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 Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]

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Ota Akio
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MessageSujet: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeDim 17 Jan - 19:57

Troisième fois. Akio prit la dernière mine et l'enfonça directement dans le porte-mine sans même la casser et avec une extrême précision.

* Et un œil un ... Maintenant l'aut.."


"_KUSO !"

C'était la quatrième fois que sa mine se cassait. Cette fois, c'en était trop. Il n'était pas en faute, il faisait toujours preuve d'une immense délicatesse lorsqu'il s'agissait de son matériel. Mais là, c'était de la mauvaise qualité. de la pacotille.

Le jeune vampire était levé depuis déjà un certain temps et la nuit était tombé assez tôt. Il n'était encore même pas 21h et un regard par la fenêtre lui confirma le fait que les humains étaient encore debout. Tant pis, il n'allait pas passer la nuit à s'ennuyer juste à cause de ces petites créatures.

Se levant, le Majeur enfila sa veste longue en cuir noir léger et referma la porte de sa chambre derrière lui. Beaucoup d'autres élèves étaient déjà levé et déambulait tranquillement dans les couloirs.

"_Je commence à avoir faim...
_Tu veux y aller ? "


"_Où est-ce qu'il est encore passé l'abruti ?"

Le vampire évita de justesse Akio qui n'y fit pas plus attention que s'il s'était agit d'une mouche. Il déboucha enfin à l'air libre, un vent paisible fouettant la peau pâle de son visage.

Il sentait d'ici l'odeur frénétiques des élèves de l'Ecole du Soleil s'agitant dans leur dortoir. Akio respira profondément. Une petite préparation avant d'affronter le centre commercial. Car ce soir, il ne voulait pas faire de victimes. Du moins, il essaierait car les tentations seront bien plus forte qu'à l'Academy.

Décidé à en finir au plus vite, le vampire se mit à courir. Sa course était fluide et bien plus rapide que celle d'un simple humain. Le paysage devenait flou mais pourtant, avec un rien de concentration, tout redevint net et détaillé.

Une paire de minutes plus tard, Akio se retrouvait en pleine ville, faisant un effort inimaginable pour retenir sa faim. Il boucha son nez et se tint aussi loin que possible de la populace. Soudain, un humain attira son attention. L'uniforme de l'Ecole du Soleil.

*Qu'est-ce qu'il fait là lui ? C'est bientôt l'heure de leur couvre feu pourtant.*

Instinctivement, le Majeur scruta les environs.

*Et ben, il a fait vite ... T'es repéré maintenant ! *


Un vampire en proie à une faim apparemment violente se stoppa net en croisant le regard du jeune vampire.

Akio se rapprocha de l'humain, par derrière comme à son habitude, sans cesser de fixer le vampire qui lui faisait face, tapis dans l'ombre.
La règle était claire : interdiction de toucher aux élèves humains de l'Academy. Mais si cette loi s'appliquait à eux, les autres vampires qui vivaient au dehors n'y étaient pas soumis. Ce n'était pas son travail. Et ce n'était qu'un simple humain. Mais il était aussi un élève d'Hakubo et le cher directeur de l'Academy ne se réjouirait sûrement pas s'il apprenait qu'il avait laissé un élève à la merci du premier vampire affamé venu. Il posa sa main sur l'épaule de l'élève et le vampire recula disparaissant au loin.

"_Ne crie pas et viens avec moi."



Le Majeur le prit par le bras et l'entraina avec lui jusque dans une ruelle mal éclairé, toujours aux aguets. L'humain dégageait une odeur très appétissante et ce vampire n'avait surement pas du manqué de le remarquer.
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeJeu 21 Jan - 21:25

    Toujours cet ennuie. Qui de nos jours pourraient se vanter de n’avoir jamais connu cette sensation de vide ? … Bon c’est vrai qu’il faut dire que les jeunes ont désormais à disposition beaucoup de matériel qui leur permette de ne pas s’ennuyer. Cependant cela fait tellement de chose à la fois que justement, l’ennuie se trouve le plus souvent à la clé. Un exemple simple et très pratique : Ryuhei. Il avait énormément de chose à faire, un choix des plus vastes qu’il soit pour ses occupations … Mais un si grand choix le fait douter et du coup l’empêche de prendre quelques décisions que se soit. C’est donc dans un soupire las qu’il décida de mettre fin à cet ennuie qui allait peut être finir par devenir mortel. Ses cours ? Il les avait finit et lus, relus et re-relus depuis déjà longtemps … Il connaissait tout sur le bout des doigts, comme à son habitude mais voilà que maintenant, que pouvait-il faire ? La technologie n’était pas vraiment son point fort et ne préférait donc pas s’aventurer dans les dédales infinis de ces machines incompréhensible à ses yeux. Voilà un jeune homme bien indécis c’est vrai. Mais indécis ou non, il allait bien devoir trouver une solution à ce problème non ? 19h30 et il venait tout juste de décider de sortir de l’Académie. C’est fou comme le châtain pouvait prendre un temps monstrueux pour finalement arriver à une chose des plus simples qu’il soit, mais passons. Il s’était finalement dit qu’il serait peut être temps de renouveler un peu sa garde robe. Ce n’est pas tellement que ses vêtements soient « has-been » mais plutôt qu’il avait besoin de renouveau, uniquement pour lui. Dans un élan d’entrain, il alla donc au centre commercial. Il en fit le tour, une fois … Puis deux, puis trois. Il n’y avait finalement pas grand-chose qui lui faisait envie mais plutôt faire le tour de cet amas de personne plutôt que de rentrer à l’Académie. Un couvre feu ? Oui, Ryuhei savait qu’il allait dépassé l’horaire autorisé de sortie … Mais qu’est ce qu’on pourrait lui faire ? Ce n’est pas comme si il risquait sa vie à flâner de la sorte dans le centre commercial. Prenant tout son temps, le jeune étudiant avait la tête complètement ailleurs, ses songes lui échappaient même tellement ils étaient nombreux. Il était enfin totalement à l’aise avec d’autres personnes, sa nouvelle vie c’était montré bien plus attrayante que celle qu’il avait laissée derrière lui. Une main le sortie alors de ses pensées qui s’envolèrent alors à l’instant même de ce contact sur son épaule. Une main d’homme, il en était certain. Ce contact d’une main plutôt ferme sur son épaule … Les circonstances firent revenir en lui des souvenirs qui ne pouvaient disparaître, et ce même avec le temps. Le temps qui passe ne fait pas oublier toutes les blessures, celui qui osera dire ça à Ryuhei aura bien le droit à une quelconque leçon de morale. Les paroles qui suivirent cette main interpellèrent le châtain. Crier ? Mais pourquoi donc ? Il n’avait aucune raison de crier n’est-ce pas ? Dans un consentement un peu idiot, il acquiesça à ce « viens avec moi » et se laissa entrainer dans une rue annexe de la principale. Ce n’est qu’alors qu’il distingua clairement, si on veut ; l’éclairage de mauvaise qualité ne permettait pas tellement un détail entier de la personne. Sûrement comme cela arrive à beaucoup de gens, Miyawaki était certain d’avoir déjà vu son visage quelque part, mais évidemment, impossible de se souvenir où. Et c’est sans comprendre la situation qu’il prit la parole, sur un ton plutôt enjoué.

    « Que se passe-t-il ? Aurais-je fait quelque chose de mal ? … »

    Et malgré son sourire, l’ambiance lui paraissait étrange et tendue à la fois. Peut être n’était-ce seulement que son esprit paranoïaque qui faisait son grand retour. Il n’y aurait rien d’étonnant après tout. Il a tellement peur de mal faire, de se faire martyriser à nouveau par d’autres hommes. Et cette simple idée d’avoir fait quelque chose de mal lui noua légèrement l’estomac. Il ne voulait pas être le pauvre idiot du village qui se prend tous les coups … mais malgré ses angoisses intérieures, il ne laissa rien paraître, espérant qu’on lui explique ce qui se passait. Le châtain passa maladroitement sa main dans ses cheveux, les décoiffant un peu au passage. Et remarqua que l’individu qui se trouvait face à lui semblait concentré et perturbé sur quelque chose d’autre que lui. Il fronça doucement les sourcils. En aucuns cas vexé qu’on se s’intéresse pas à lui mais surtout interpeller par ce drôle de personnage. Il n’avait aucune idée de ses intentions. Il dégagea sa main de ses cheveux pour la laisser aussi inoccupée que sa jumelle. Il essaya alors de capter le regard de son vis-à-vis.

    « Que me voulez-vous ? … Je peux repartir ? »

    Tout un coup le fait de se faire prendre pour ne pas avoir accepté et respecté le couvre-feu lui semblait quelque chose de vital. En tout cas, toute excuse aurait été bonne pour sortir de cette ruelle qui n’avait, entre nous, rien de bien accueillant. Et le jeune en face de lui ne semblait pas non plus des plus irréprochable. Ryuhei ne jugeait pas sur le physique des autres mais cette façon un peu voleuse de le prendre à part lui semblait un peu inquiétante. Surtout cette seule question qui le rendait encore plus nerveux : pourquoi lui et pas un autre ? Question banale que tout les gens se posent lorsqu’il se passe quelque chose, mais c’est un réflex humain après tout n’est-ce pas ? Un courant d’air frais s’engouffra alors dans la ruelle et le châtain frissonna sur le coup. En petit frileux qu’il était, la fraicheur du début de soirée le faisait toujours trembloter un peu.


( désolée je sais pas o__ô ... j'ai pas réussit à remplir ma page Word j'ai honte. )
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Ota Akio
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeSam 23 Jan - 0:31

« Que se passe-t-il ? Aurais-je fait quelque chose de mal ? … »

* Imbécile *

Akio ne prit même pas la peine de répondre. Sur le qui-vive, il était plus que tendu. Le vampire était toujours là, quelque part, à les surveiller de loin, il le sentait. Affamé, sûrement sans éducation, sans obligation ni interdiction, livré à lui même. La pire menace. Le jeune humain était tendu lui aussi, bien qu'il ne se rende sans doute pas compte du véritable enjeu de la situation. Une fine brise s'éleva et l'élève du Soleil frissonna un peu. Le jeune Majeur n'en fit rien, bien évidemment.

« Que me voulez-vous ? … Je peux repartir ? »

"_Tu vas la fermer oui ? Tu veux mourir ou quoi ?"

A chaque parole que cet humain prononçait, le vampire se rapprochait. Oui, il était de plus en près, mais totalement invisible. Akio resserra son emprise sur le jeune homme et l'emmena encore au plus profond dans la ruelle. Là, une autre petite rue leur offrait un carrefour. Le jeune vampire prit à gauche, toujours sur ses gardes. Il fallait à tout prix retourner à l'Academy.

Akio continuait d'avancer, trainant près de lui un jeune garçon qui devait sûrement se poser tout un tas de questions. La puanteur se faisait de plus en plus présente. Des poubelles éventrées jonchaient le sol et des rats grouillaient un peu partout. Les sens du Majeur s'en trouvant affectés, il désirait à tout prix sortir de là. Mais ce n'était pas aussi facile. Dans les grandes rues, ils seraient à découvert.

Il ne fallait pas céder. Il se rappela son entraînement avec son cher Master. Gardant le plus possible ses sens en alerte, Akio fit du mieux qu'il pu pour faire fis de cet handicap et retrouva peu à peu son odorat. Mais trop tard. Soudainement, des yeux rouges se dessinèrent devant lui, comme sortis de nul part. Akio se stoppa net et se plaça devant le jeune humain.

"_N'essaye même pas de tenter quelque chose."


Il resserra sa poigne sur le bras du garçon qu'il tenait déjà bien trop fermement et retroussa ses lèvre pour dévoiler ses crocs. Le vampire qui lui faisait face semblait hésiter. Akio fit un pas en avant, le faisant reculer. Ce nouveau-né devait forcément sentir sa supériorité et sa ténacité.

"_Je ne comprends pas..."


Le vampire l'avait à peine murmurer mais ce souffle parvint tout de même aux oreilles d'Akio qui émit un sifflement d'avertissement. Le vampire recula encore puis disparu de nouveau.
Sans perdre de temps, le majeur se mit à courir à une allure qui lui semblait bien trop lente mais qui était nécessaire pour que l'humain puisse le suivre. Déjà, ils étaient sorti du quartier commercial et se rapprochait de l'Academy où le garçon serait sûrement beaucoup plus en sécurité qu'ici.

"_Dépêche toi un peu !"
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeMer 27 Jan - 22:50

    Ryuhei ne répondit rien à son vis-à-vis. Que voulez vous répondre à quelque chose comme ça ? Surtout quand la situation vous échappe complètement ? Il lui était impossible de rentrer à l’Académie maintenant, et de toute façon le couvre-feu était déjà dépassé depuis plusieurs minutes. Le temps pour y retourner de trouvait être beaucoup trop long pour ne pas subir des remontrances. Quitte à choisir, le châtain préférait de loin devoir se coltiner un long monologue sur l’autonomie, le respect des règles et tout ce qui peut avoir un quelconque rapport avec ce qu’engendre le non respect de l’horaire imposée. Malheureusement, aucuns choix ne lui étaient proposés et encore une fois il devait se contenter de subir docilement le choix des autres. Il se fit alors entraîner au plus profond de la ruelle. Mais qu’est ce qu’on voulait de lui à la fin ? On aurait dit que le brun voulait fuir quelque chose, oui c’était ça : il prenait la fuite … Ou bien alors il l’aidait à fuir. Peut être bien oui, mais de quoi avaient-ils besoin de fuir ? Ce n’était que prise de tête à l’horizon pour le pauvre Ryuhei qui aurait bien voulu être démuni de cerveau et même de conscience pour ne pas se torturer l’esprit de cette façon. Les séquelles d’une enfance mouvementée, personne ne peut rien contre ça … Rien ni personne excepté la mort qui l’emportera un jour. Bel avenir qui se dessine à l’horizon. Il n’eut alors d’autre choix que de suivre ce jeune homme à cause de la force avec laquelle il lui tenait le bras. Une telle force qui engendra un engourdissement rapide de ce bras vraiment compressé. Il ne connaissait ni le chemin que prenait son enleveur ni même le but qui le poussait à ça. Une fois qu’ils eussent tournés au bout de la ruelle, ils débouchèrent sur une seconde, beaucoup moins accueillante ( déjà que la précédente n’était pas des plus rassurantes, on arrive presque à du oppressant ). Il évita de justesse un rat qui traversa la route, l’odeur des détritus par terre était horrible, c’était nauséabond, aucun autre mot n’aurait mieux définit l’endroit. Le brun s’arrêta finalement net ce qui déstabilisa Ryuhei qui dut s’arrêter également sans aucune prévention. L’emprise sur son bras s’accentua à nouveau, si seulement c’était encore possible, et il ne sentait désormais plus son avant bras. Mais malgré ça, aucune plainte ne sortie de sa bouche, pas une seule. Et voyant l’homme en face de lui s’avancer il essaya de distinguer quelque chose en face d’eux, un quelque chose qui n’était vraiment pas net à ses yeux, quelque chose qui se retira bien vite dans l’ombre avant que l’autre ne se mette à courir. Mais qu’est ce que c’était que tout ça ? Pourquoi Ryuhei était-il embraqué dans tout ça. Il suivit de nouveau le brun, qui semblait plus lui vouloir du bien qu’autre chose et couru à sa suite. A sa réflexion, le châtain accéléra un peu plus encore, se découvrant une vitesse pas trop mal pour lui. Cependant, Ryuhei est loin d’être un grand sportif, ou du moins il avait perdu l’habitude d’être mit à l’épreuve depuis le temps, et se fatigua donc bien vite. Après plusieurs minutes il fut forcé de s’arrêter pour reprendre un peu de son souffle avant de ne se voir tomber à terre, raide mort par l’effort. Le brun lui ne semblait pas éprouver le moindre effort à cette course perdue ce qui désespéra Miyawaki … Il fallait vraiment qu’il fasse quelque chose pour cette partie sportive sûrement cachée quelque part en lui. Le souffle saccadé comme jamais, il essaya de prendre la parole … parole qui fut bien évidemment entrecoupé.

    « J’ai … besoin d’une … pause … juste quelques secondes … juste … »

    Il n’attendit pas la permission de son vis-à-vis pour cette pause et alla s’adosser contre le mur pour se laisser glisser le long de celui-ci. Il était vraiment à bout et ses méninges qui n’avaient toujours pas cessées de tourner n’aidaient en rien la situation. Les questions tournaient, s’entremêlant les unes aux autres, donnant ainsi un mal de crâne incroyable à l’étudiant. Un déclic sur fit alors quant à l’identité de ce drôle de personnage. Il était de l’Académie, sûrement de l’école de la Lune non ? … Il ne voyait pas d’autre réponse possible. Dans un long soupire il posa maladroitement sa tête contre ses genoux, espérant que son souffle revienne vite. Il commençait doucement à reprendre usage de son bras, toujours engourdit cependant.

    « pourquoi ? … pourquoi on … court … comme ça ? … »

    Courir n’était pas vraiment un problème en soit, la raison était plus problématique, surtout en étant énigmatique en fait. Si il savait seulement la raison de cette course menée à corps perdue, peut être Ryuhei retrouvait-il de quoi arriver à destination … Destination qui devait sûrement être l’Académie d’ailleurs. Rien que cette pensée lui redonna une lueur d’espoir mais pas suffisante malheureusement pour reprendre quelque effort qu’il soit. Il releva la tête pour regarder l’étudiant. Par quoi pouvait-il être aussi tracassé ? il essaya de trouver une quelconque réponse dans le fond de ses yeux mais rien ne se fit paraître.
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeVen 29 Jan - 22:05

Akio sentait leur course ralentir. Le jeune humain devait avoir du mal à tenir le rythme, rien de bien étonnant. Cependant, il ne descellera pas. L'Academy n'était plus très loin. Il renifla à la recherche de la trace du vampire et ne sentit rien d'autre que l'odeur des feuilles séchés, des repas familiaux et de la chair fraîche.
Néanmoins, le jeune Majeur ne désirait pas s'arrêter maintenant. Les vampires étaient vicieux et même si il n'était pas à l'instant dans les parages, il pouvait très bien réapparaître. Soudain, l'élève du Soleil échappa à son emprise et s'écroula littéralement par terre, respirant comme un bœuf. Ou plutôt, essayant de respirer.

Cette attitude désespéra un peu le garçon. Il s'était bien trop habitué à aller à vive allure sans être ralenti. Mais ce n'était qu'un simple humain et il avait sûrement dû le pousser au delà de ses capacités. Sachant qu'il n'y avait aucune autre solution, Akio lui permis une petite pause, se contentant de rester debout, toujours aux aguets.

* Qu'est-ce que je suis entrain de faire ... *

Ce break lui permettait enfin de faire preuve d'un peu de réflexion. Il avait agit jusqu'à maintenant dans le seul but de l'éloigner de ce vampire, et il pensait faire au mieux. Mais maintenant, une question se posait : comment allait-il expliquer à ce garçon qu'il essayait de le tirer des crocs d'un vampire assoiffés de son sang ? En lui disant que lui même en était un et qu'il savait ce qu'il risquait s'il le laissait vagabonder ? Très mauvaise idée. Il fallait à tout prix que le jeune vampire trouve une meilleur explication. Farfouillant dans son esprit à la recherche d' une réponse plausible, le flot de ses pensées fut interrompu par une petite voix, plus qu'essoufflée et entrecoupée :

« J’ai … besoin d’une … pause … juste quelques secondes … juste … »


Akio ne répondit pas. Il la lui avait déjà accordé, sa pause. Mais pas pour très longtemps. Juste assez pour qu'il arrive à se remettre sur pieds, car il ne fallait pas tarder. Prenant apparemment son silence comme une approbation, l'humain alla s'adosser contre un mur et reposa sa tête contre ses genoux, essayant de calmer sa respiration haletante. Le Majeur se rapprocha, désireux de garder le moins de distance possible entre eux deux ... au cas où. Il se tint donc immobile en face de lui, statique. C'était un des avantages des vampires, il pouvait rester sans bouger pratiquement indéfiniment.
Le voyant lutter pour retrouver le souffle qu'il lui avait fait perdre par cette course effréné, le vampire se rappela son enfance, sa vie d'humain. Lui aussi s'essoufflait vite. Contrairement à son frère qui courait non seulement beaucoup plus vite mais aussi plus longtemps que lui.

« pourquoi ? … pourquoi on … court … comme ça ? … »

Akio fronça les sourcils. Il n'avait toujours pas trouvé d'explication qui ne soit qu'un mensonge par omission. Il serra les poings, essayant de forcé son imagination pourtant d'habitude débordante et lâcha nerveusement :

"_Pose pas de questions."


Il posa son regard sur le garçon à ses pieds.

"_Je suis un élève de ton Academy. Je ne vais pas te tuer alors ça ne sert à rien d'avoir peur de moi."

Un bruissement de feuilles se fit entendre dans un buisson à quelques mètres et Akio se retourna vivement, scrutant les environs. Enfin, un petit chat sorti du dit buisson. Il posa ses petit yeux vert globuleux sur le vampire et se hérissa, bombant le dos et crachant. Pour toute réponse, le jeune vampire émit un grognement faisant fuir l'animal à toutes pattes, miaulant de peur. Comme si de rien n'était, Akio se reconcentra sur le jeune humain. Il semblait à peu près en état, respirant plus lentement, bien que son souffle soit toujours irrégulier.

"_Mais ce n'est pas le cas de tout le monde ... Maintenant, sois tu me suis sois tu reste là à te poser des questions mais à tes risques et périls."


L'élève du Soleil avait le regard interrogateur, mais il n'en dirait pas plus.

"_Kuso..."

* ...si il veut pas se décider je décide pour lui."

Akio le saisi par l'autre bras, ayant pitié de l'autre qu'il avait déjà dû amoché, et le releva. Il l'entraîna ensuite avec lui, marchant d'un pas mesuré. Il renifla encore... rien. Serait-il définitivement parti ? Peu importe, de tout façon, il devait le ramener à l'Academy. Ensuite, rien ne l'empêchait d'aller traquer ce vampire sans foi ni loi.
Passant devant un parc, Akio préféra faire le tour, ne sachant que trop bien qu'il s'agissait d'un endroit où les cachettes sont extrêmement facile. Enfin, les deux garçons distinguèrent l'Academy. Sans s'en rendre compte, le jeune vampire accéléra le pas.
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeDim 31 Jan - 17:03

    Tout en reprenant son souffle petit à petit, il laissait son regard vagabondé sur le visage de l’individu, scrutant chaque réaction qui pourrait le traverser. Suite à sa question il semblait quelque peu nerveux, voir agacé et sa réponse sonna comme sèche aux oreilles de Ryuhei mais il n’en dit rien. Il acquiesça à la suite de ses paroles, ne lâchant pas ses yeux du regard. Oui il le savait ça, il avait mit un certain temps avant de se rappeler de ça mais il avait réussit. Il sait bien qu’il n’est pas très malin dans son genre mais tout de même. Cependant, jamais le mot « tuerie » n’avait effleuré son esprit. Et même si ça avait été le cas il ne voyait aucune raison apparente qui pourrait forcer cet étudiant à souhaiter sa mort, il n’avait encore rien fait de mal n’est-ce pas ? … C’est ce qu’il supposait du moins. Espérons seulement que sa supposition su trouve être juste … au cas contraire il y aurait de quoi avoir légèrement peur. Un chat sorti alors d’un buisson, faisant sursauter Ryuhei et retourner le brun. Le cœur du châtain loupa un battement. Cette ambiance qui régnait entre eux, cette raison encore inexplicable qu’avait eut cet élève d’emmener Ryuhei avec lui, cette course sans but qui s’en suivit … Trop de chose qui montait rapidement à la tête de notre cher Miyawaki, et assez de chose pour que le stress l’envahisse, bien que caché. Le pauvre animal prit peur à cause du grognement de son vis-à-vis, les laissant alors de nouveau seul, l’un avec l’autre. L’un voulant des réponses, l’autre semblant chercher une échappatoire à ces questions. Il se résigna finalement à lui donner une explication … explication des plus floues qu’il soit cependant. Ne comprenant toujours pas la situation, Ryuhei posa un regard interrogateur sur le jeune homme. Ca voulait dire quoi ? Encore fois c’était incompréhensible, n’était-il donc pas capable de donner une réponse claire à Ryuhei ? Ce dernier ne voulait pas se répéter, pas encore une fois, il avait demandé assez de fois ce qu’il se passait. Même sa patience à des limites et même si cette limite se trouvait encore plutôt loin, mieux valait ne pas s’en rapprocher de trop. Il décida alors de ne pas bouger de là tant qu’aucune explication ne lui sera présentée. Dans un léger soupire il rabaissa la tête, le souffle à peu près normal, quoiqu’un peu irrégulier encore. Malheureusement, cette petite pause prit bien vite fin, contre la volonté de Ryuhei et le brun attrapa son autre bras. Se levant alors de force, le châtain se fit une nouvelle fois traîné derrière ce corps. Il n’essaya même pas de ce défaire de cette emprise sur son bras, il avait déjà eut l’expérience de la force dont pouvait faire preuve l’étudiant. C’est donc, encore une fois sans choix qu’il continua cette marche vers l’Academy. Par chance, il marcha seulement … Certes pas comme lorsque l’on marche pour une petite promenade en journée, mais mieux vaut ça plutôt que de la course, Ryuhei ne supportait mieux et son corps aussi il faut le dire. Après plusieurs minutes, l’Académy se profilait au loin. Un soupire de soulagement se fit entendre de la part du châtain. Il ne pensait pas qu’il aurait eut à subir autant de chose juste en allant en ville … Il allait faire bien attention maintenant, c’était certain. Le danger était à présent éloigné, du moins dans l’esprit du deuxième année, et il allait prêter plus d’attention à l’autre étudiant, il était vraiment étrange. Voyant d’ailleurs que celui-ci accélérait le pas, il essaya de le ralentir un peu. Laissant alors son poids en arrière, il espérait que le brun aurait l’amabilité de s’arrêter une seconde. Cette résistance que faisait sentir Ryuhei se faisait aussi sentir sur son bras. D’une petite et faible voix il prit la parole, paroles que le brun n’aurait sans doutes pas de mal à comprendre étant donné que le silence régnait encore une fois entre eux deux.

    « Stop … »

    Voyant que l’autre ne ralentissait toujours pas, Ryuhei parla plus fort. Il avait conscience qu’une fois à l’Academy, les jeunes filles encore errantes avec l’espoir de voir les étudiants de l’école de la lune sauterait sur le brun et Ryuhei n’aurait pas le temps de poser une seule question que cet étudiant tant convoité s’en irait. C’était logique en même temps … Et il ne voulait pas que cette scène arrive alors il allait tout faire pour qu’ils s’arrêtent tout les deux avant d’être rentré dans l’enceinte de l’académie. Il tira vivement sur son bras pour le dégager de la main du brun. Il s’y reprit à plusieurs fois sans succès. Il était si faible que s’en était pitoyable. Mais Ryuhei n’était pas lâche, et il ne lâchera pas l’affaire avant d’avoir eut ce qu’il désirait. Il continua d’essayer de se libérer. Sûrement agacé par tout ça, le brun finit par le lâcher. Ryuhei termina à terre, malgré la faible force qu’il avait déployée pour ce faire, il bascula et finit les fesses à terre. Il ne prit même pas la peine de se relever pour lui faire face, de toute façon il n’avait pas la tête de l’emploi. Laissant également son regard à terre, il laissa sa faiblesse agir et reprit la parole.

    « Je ne demande rien … Rien d’autre que des explications, est-ce trop demander ? Est-ce trop demander que d’avoir une explication au moins une fois dans ma vie ? »

    Un faible sourire reprit place sur ses lèvres. Il se moquait certes, mais de lui-même. Qu’est ce qu’il allait encore raconter cette fois ? Il était tellement ridicule, là, assit par terre devant le brun. Il releva finalement le regard, surmontant ce qui pouvait bien l’impressionner chez ce personnage.

    « Je sais bien que tu dois t’en foutre de ma vie … Mais je veux comprendre ! Qu’est ce qui peut t’empêcher de me dire ce qui nous a fait courir jusqu’ici ?! »

    Il n’avait pas vraiment d’espoir à ce que le brun lui donne une explication plus claire que celle de tout à l’heure mais il avait essayé quand même. Il devait vraiment agacer l’autre étudiant, il avait pourtant cru qu’ici il pourrait se faire une nouvelle vie, il avait cru que les gens auraient changé également. Bien naïf le petit Ryuhei … Son corps et son cœur était encore si fragile, si facile à meurtrir. Et son esprit n’avait pas encore grandi …
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeDim 31 Jan - 20:58

L'Academy était là, tout près. Akio stressait de plus en plus. Et si jamais le vampire les attendait là, bien sagement ? Non, il aurait fallu qu'il devine qu'il en était élève. Mais, et si ... Peu importe. De toute façon, même s'il est bel et bien là, tous les élèves ainsi que le directeur de l'école de la Lune lui tomberaient dessus. Pas d'inquiétude.
Le jeune garçon tirait sur son bras, cherchant à se libérer. Mais Akio ne céda pas. Avec le peu de force qu'il avait, il ne risquait pas d'y arriver et il lui faisait autant d'effet que s'il s'était agit d'une petite fourmi.

Un coup d'œil au dortoir des élèves du Soleil lui confirma ce qu'il pensait : l'heure du couvre feu était passé depuis belle lurette. Un couvre feu ... il n'en avait jamais vraiment eu un. Durant son humanité, le jeune vampire avait toujours eu l'habitude de vagabonder un peu partout, sans vraiment faire attention à l'heure C'était d'ailleurs grâce à cela qu'il avait rencontré son master, son cher Shinjô Takeru. Et s'il ne l'avait pas rencontré ? Le Majeur se posait de temps en temps cette question complexe. Il serait encore humain, ça c'était sur. Mais ensuite, que serait-il devenu ? Un artiste, c'était son rêve ... musicien, illustrateur peut-être et pour se figurer dans cette époque un mangaka célèbre ... Ou alors il serait coincé en tant qu'acrobate dans leur troupe de cirque car il n'aurait pas su se faire reconnaitre.
Les pensées d'Akio allaient et venaient, sans vraiment de lien entre elles, le laissant imaginer différents futurs possibles à son lui passé. L'humain gigotait toujours, le ramenant de temps en temps à la réalité.

* Il ne cessera donc jamais !? Lâche l'affaire mon petit gars ! *

Mais il ne s'avouait pas vaincu et cela agaçait de plus en plus le jeune Ota. C'était stupide. S'évertuer à essayer quelque chose encore et encore en sachant pertinemment que l'on y arrivera jamais. Il faut savoir abandonner quand il en est encore temps. Mais le jeune garçon, lui, ne semblait pas avoir cette philosophie.

« Stop … »


Akio grinça des dents. Comment un simple humain pouvait-il imaginer être en droit de donner un ordre à un vampire ? Il était habitué aux "ne me mangez pas !" ou aux "laissez-moi partir !" mais là, il s'agissait de bien autre chose. Il pensait vraiment qu'il s'arrêterait avec un simple "stop" !? Il ne le lâcherait pas comme ça, ça non. Le Majeur allait en profiter pour tester sa ténacité. Allait-il continuer longtemps ? L'humain tirait sur son bras de plus en plus fort. Akio le laissa mariner encore quelques minutes et le lâcha d'un coup. Le garçon se retrouva au sol en moins de deux, ses fesses lui offrant un magnifique coussin d'atterrissage. Face contre terre, il ne prit même pas la peine de se relever avant de lâcher, telle une complainte :

« Je ne demande rien … Rien d’autre que des explications, est-ce trop demander ? Est-ce trop demander que d’avoir une explication au moins une fois dans ma vie ? »

* Oui. *

Quant bien même, il n'avait pas vraiment tort. Tout cela devait lui paraître bien étrange mais le Majeur ne pouvait lui expliquer simplement les choses. L'humain releva la tête et continua :

« Je sais bien que tu dois t’en foutre de ma vie … Mais je veux comprendre ! Qu’est ce qui peut t’empêcher de me dire ce qui nous a fait courir jusqu’ici ?! »


Akio serra les dents une fois de plus. Il était énervant à la fin ! Ou plutôt, c'était frustrant. il n'allait pas en faire sa victime alors il fallait absolument qu'il trouve une parade à ses questions.

* Réfléchit réfléchit... T'es intelligent oui ou non ? *

Ota s'accroupit et se mit face au garçon. Il plongea son regard obscur dans le sien, de sorte à bien se faire comprendre et répondit d'une voix sereine :

"_Écoute. Tu vas arrêter bien sagement de poser des questions, compris ? Tu n'as qu'à te dire que je t'ai fait échappé à quelque chose de pas très glorieux pour toi et que tu as intérêt à ne plus passer tes nuits en ville. Je sais que c'est frustrant mais crois moi, il vaut bien mieux pour toi que tu n'en saches pas plus. "

Le jeune vampire se releva et entraîna par le bras l'élève du Soleil. Une fois debout, il osa poser sa main glacé sur son épaule et ajouta, une lueur malicieuse dans les yeux :

"_Tu m'as l'air tenace, tu vas t'en remettre."
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeLun 15 Fév - 22:12

Après avoir finit de se plaindre comme un enfant, Ryuhei dévia son regard de celui de l’autre étudiant et le posa sur ses mains. Pourquoi ? Juste un simple intérêt soudain. Il les détailla de toute part, ne perdant aucun bout de peau des yeux. Comment des mains si fines pouvaient-elles contenir autant de force ? Ce brun n’avait de normal que son apparence il faut croire … Le plus jeune savait pertinemment que l’autre cherchait, encore une fois, une échappatoire pour lui cacher ce qui pouvait bien se tramer ce soir, et c’est aussi pour cela qu’il avait baissé les yeux. Le voir chercher au plus profond de son crâne une excuse que même le plus idiot des enfants ne croirait pas n’avait pas grand-chose d’intéressant. Ce beau parleur finit par s’accroupir en face de Ryuhei, captant ainsi toute son attention dans son regard sombre mais qui dégageait cependant quelque chose de rassurant. Le brun avait donc tous les atouts que l’on pouvait rêver d’avoir ? Un regard capable de nous faire ressentir toutes sortes de sensations. Il forçait le respect, l’admiration, il était à la fois rassurant et effrayant … Comment autant de choses pouvaient-elles tenir dans un seul regard ? C’était quelque chose de jamais vu pour Ryuhei. Il l’écouta parler, pleins de rage et de frustration. Il avait conscience d’être un peu léger d’esprit, et niveau compréhension des autres il n’avait jamais réussi à attendre un quelconque niveau … Mais de voir l’autre étudiant fuir lâchement quelques simples explications l’énervait. Il n’allait pas mourir pour avoir apprit la raison de cette fuite … Fuir, c’était donc tout ce dont il était capable ? Il pensait tout de même que les élèves les plus réputés de l’académie, les plus désirés par les jeunes filles, avaient plus de courage que ça. Il n’était pas frustré … Non il était pire que ça, c’était quelque chose d’indescriptible. Dans un long soupire il se laissa relever aisément par l’étudiant pour se retrouver à nouveau en face de lui. Une attitude pourtant normale mais qui sonnait faux aux yeux de Ryuhei. Il n’avait aucune raison de faire le fier. Evidemment pour lui c’était plus facile, il avait entière connaissance de ce qu’il c’était passé en ville ce soir, il savait la raison de tout ce qu’il s’était passé … Tout ! Ryuhei n’avait eut le droit qu’à une explication vague au possible … c’était comme si il n’avait pas avancé depuis le début. Ce n’est même pas un retour à la case départ … C’est plutôt du passe tour. Dit comme ça bien sûr, ça semble tout de suite plus amusant, mais en aucun cas Ryuhei ne ressentait de la distraction face à cette situation. Il posa à nouveau ses yeux sur lui, le regard froid et dénudé d’une quelconque sympathie. L’autre posa alors sa main sur son épaule, geste qui lui procura un frisson, parcourant alors tout son corps. Malgré ses habits, Ryuhei pouvait sentir que la main du brun était glacée, froid qui ne semblait pas l’affecter davantage. Les paroles qui s’en suivirent … Ryuhei ne savait pas comment les prendre : comme un compliment ou comme une forte marque de supériorité de sa part ? Rien n’était clair avec l’étudiant. D’un air déçu il esquissa un sourire, préférant prendre ça pour un compliment plutôt que de commencer à éprouver du mépris pour ce personnage qui n’avait peut être pas un mauvais fond après tout. Cependant, des paroles amères sortirent de sa bouche contre sa volonté. Il ne les pensait pas mais sa réaction avait été plus vite que sa raison.

« Si tu le dis … Je sais juste que je ne suis pas lâche, contrairement à d’autre. »

Il baissa alors la tête, regrettant déjà ses paroles. Certes il le pensait, c’était clair comme de l’eau de roche, mais personne n’est parfait. Lui le premier est rempli d’imperfection, alors pourquoi, de quel droit pouvait-il attendre de la perfection venant des autres ? C’est un jeune homme très habile que nous avons là (ironie). Mais il ne s’excusa pas pour autant. Il n’allait pas s’excuser pour des paroles sincères, droites et méritées. Il releva alors la tête, repoussant des mèches au passage et frissonna à un énième coup de vent. Il était presque sûr qu’il allait tomber malade après ça, les nuits ne sont pas chaudes ces temps-ci, à présent il ne le savait que trop bien. Il s’avança alors vers l’académie, frôlant de nouveau la main glaciale du brun. Il se retourna alors vers lui, finalement pas décidé à le quitter.

« Pourquoi tu as les mains si froides ? … C’est pas humainement possible de ne pas réagir à un tel froid, c’est inconcevable non ? »

Il avait laissé de côté son agacement et son mépris envers lui, toujours avide de plus de connaissances. C’était dans sa nature, un simple réflex qu’il avait désormais inclus dans sa façon de vivre. Dès que quelque chose l’interpellait il fallait qu’il en sache plus … Peut être était-ce finalement un défaut. Ne dit-on pas que la curiosité est un vilain défaut ? Pour Ryuhei c’était plutôt un plus que l’on pouvait avoir. Mais alors qui le détaillait, sans même s’en rendre vraiment compte, il vit une ombre se profiler derrière le brun. Il n’y prêta pas grande importance, sûrement un autre étudiant qui rodait dans les parages … Tout peut arriver ici non ? Qu’il y ai un couvre feu ou non, les élèves sont quand même libres de leur mouvements.

« pardon, je pose beaucoup de questions … Tu dois me trouver agaçant … »
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MessageSujet: Re: Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei]   Une pierre deux coups [ Miyawaki Ryuhei] Icon_minitimeMar 16 Fév - 22:03

« Si tu le dis … Je sais juste que je ne suis pas lâche, contrairement à d’autre. »

Akio ne put s'empêcher de se sentir visé par cette remarque. Pas blessé, car il savait pertinemment ce qu'il valait mais tout de même un peu embêté. Il aurait pu la prendre autrement, mais le regard du garçon lorsqu'il avait prononcer ces mots ne laissait aucun doute sur le sous-entendu. Ce dernier baissa la tête, comme s'il regrettait ce qu'il avait dit. Pathétique. La Chosen One Aiko le lui avait bien dit, regretter ses actes était inutile. C'est pourquoi le jeune vampire avait toujours fait en sorte de réfléchir avant d'agir. Mais cela semblait pour l'instant hors de portée de la compréhension de l'élève du Soleil. Il était bien trop impulsif, cela se voyait dans ses yeux, sa posture et ses paroles. Il semblait toujours prêt à riposter et à agir. trop de muscles et pas assez de cerveau. Peut-être avec le temps comprendrait-il que garder son calme en toute circonstances est essentiel. Ou peut-être pas, tout dépendait des gens.
Qu'il ne soit pas lâche, il voulait bien le croire. Après tout, il avait montré sa résistance quelque temps auparavant mais lorsque l'on est face à un vampire, la lâcheté est parfois la meilleure solution. Bien sur vouloir en combattre un est courageux mais parfois, il faut savoir économiser son énergie. Car face à une créature de son espèce, que l'on fuit ou que l'on se batte, le résultat est le même. Et c'était valable pour un bon nombre de situation que l'on soit humain ou vampire. Mais là encore, ce concept était sûrement trop abstrait pour le garçon.

Plus il vieillissait plus le jeune Majeur s'en rendait compte : lorsque l'on est humain, on est vraiment ignorant.

Le garçon toujours près de lui se bornant de plus en plus frissonna une nouvelle fois à cause d'un coup de vent, le suivant en silence. Cependant, celui-ci ne dura pas, au grand dam de notre vampire qui était jusque là bien content d'être débarrassé de ses questions.

« Pourquoi tu as les mains si froides ? … C’est pas humainement possible de ne pas réagir à un tel froid, c’est inconcevable non ?

Akio serra les poings, prêt à lui sortir sa réponse toute prête qu'il était habitué à utiliser. Il n'était pas le premier à poser la question, malheureusement. Pourquoi les humains étaient-ils si curieux à l'égard de son espèce ? Toujours à essayer de comprendre ce qu'ils ne pouvaient pas comprendre ... Toujours à essayer de deviner ce qu'ils ne devraient pas savoir ... Cela en devenait vraiment lassant et exaspérant. Cette habitude changera-t-elle un jour ? Si oui, Akio l'attendrait avec impatience. Mais pour l'instant, il se devait de continuer à trouver des parades pour garder ce secret qui ne devait à aucun prix être dévoilé.

« Pardon, je pose beaucoup de questions … Tu dois me trouver agaçant … »

* Ça pour être agaçant ... *

Il retint un soupir. Garder son calme en toute circonstance, ne pas montrer ses sentiments.

"_Il fait froid, j'ai les mains froides. Point barre."

Malgré un calme apparent, sa voix n'en avait pas pour autant été moins sèche et ses paroles sonnèrent à ses oreilles un peu plus durement qu'il ne l'avait espérer.

"_ Mais dis moi, à quoi ça te servira de savoir hein ? Surtout que ce ne sont que des détails. Et puis, en temps qu'élève du Soleil, tu sais bien que nous autres de l'école de la Lune sommes mystérieux et peu expansif."


Akio poursuivait son chemin, tranquillement. L'appartement du directeur était éclairé. Lorsqu'il rentrera, il faudra obligatoirement qu'il aille lui faire part de ce qu'il s'était passé, au cas où cela remonterait à ses oreilles à cause de ...

"_Au fait quel est ton nom et ta classe ?"


Akio avait besoin de cette information, et si cela permettait de faire oublier ne serait-ce qu'un instant les questions de ce petit humain, il n'allait pas s'en passer.
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